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    Hommage : Pierre Boulez et le Théâtre des Champs-Elysées

    Au moment où l’on apprend la disparition de Pierre Boulez, beaucoup de souvenirs resurgissent de la mémoire du Théâtre. Pierre Boulez lui-même l’a qualifié « d’atelier d’apprentissage » dans le texte qu’il accepta d’écrire pour le livre retraçant le centenaire du Théâtre. Un Théâtre qu’il fréquenta beaucoup et très tôt. Sa première présence en tant que spectateur date du 15 mars 1945 à l’occasion de l’un des concerts du cycle Stravinsky donné par l’Orchestre National de France sous la direction de Manuel Rosenthal. En novembre 1947, il entendra les premiers extraits en France du Wozzeck de Berg dirigés par le même. Le 18 juillet 1950, Roger Désormière donne la première audition de la version initiale de Soleil des Eaux. Pierre Boulez ne peut y assister car il est alors en tournée avec la compagnie Renaud-Barrault à Buenos Aires. Le 7 mai 1952, lors du Festival du XXeme siècle, mais dans le cadre plus intime de la Comédie, est créé sa pièce Structure, chapitre la. En décembre 1954, il rédige le texte de présentation de Déserts du compositeur Edgar Varèse que le speaker Jean Toscane lira en préambule de la radiodiffusion de la création de l’œuvre par l’ONRTF sous la direction d’Hermann Scherchen.

    Puis vint un certain 18 juin 1963 où Pierre Boulez dirige pour la première fois à Paris Le Sacre du printemps de Stravinsky à l’occasion des 50 ans du Théâtre.

    Pierre Boulez dirigeant le Sacre du Printemps en 1963 (photo par Andre LeCoz)

    Pierre Boulez répétant le Sacre du Printemps en 1963 (photo Andre LeCoz)

    Dès lors, et tout au long des années 60, Pierre Boulez sera très présent au Théâtre à l’invitation de l’ONRTF et de l’Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, dans la majorité des cas pour des programmes « modernes ». Néanmoins impossible de résister à un « presque scoop » avec ce programme d’octobre 1964 annonçant Hippolyte et Aricie de Rameau ! Un enregistrement de ce concert incongru dans la carrière du maître est disponible dans les archives de l’INA. Au cours de la décennie des années 70, c’est à la tête du BBC Symphony puis de l’Orchestre de Paris qu’on le retrouve avenue Montaigne avec des programmes composés d’œuvres de Messiaen, Mahler, Bartók, Schoenberg, Berg, Ravel, Stravinsky… Et parfois de ses propres compositions. Plus rare en France dans les années 80, il est néanmoins à la tête de son InterContemporain pour le concert hommage des 80 ans de Messiaen en novembre 1988.
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    Pierre Boulez, en compagnie d’Olivier Messiaen – Fonds Leloir

    Entre janvier et mars 1995, six concerts prestigieux qu’il dirige au pupitre du London Symphony Orchestra marquent son 70eme anniversaire où est salué tout autant le chef que le compositeur. Dans le cadre de la résidence parisienne des Wiener Philharmoniker au Théâtre, il sera présent à trois reprises : en mars 1996 avec une inattendue symphonie N° 104 de Haydn côtoyant la Cinquième de Mahler, puis en octobre 1999 et une dernière fois en juin 2003 avec un programme si « boulézien » composé du Prélude de l’Acte I de Parsifal de Wagner, des Lieder eines farhenden Gessellen de Mahler (avec Thomas Quasthoff en soliste) et de la Musique pour cordes, percussions et célesta de Bartók.

    La dernière fois qu’il est venu au Théâtre, le 4 juin 2013, était pour assister à la première des représentations du Sacre du printemps par la compagnie Pina Bausch. Quelques jours plus tôt, le 30 mai, il avait fait l’honneur au Théâtre de présider une rencontre célébrant « Le Sacre et ses modernités » organisée dans le cadre de la double célébration du centenaire de l’ouverture du Théâtre et de la création du Sacre du printemps. Sa vivacité d’esprit, sa mémoire et son incroyable sens du récit avaient ravi. Le souvenir de cette rencontre, introduite par Myriam Chimènes, directrice de recherches au CNRS et menée par Robert Piencikowski, musicologue à la Fondation Paul Sacher, et de sa voix résonnent aujourd’hui de manière particulièrement forte.