

Les répétitions se passent toujours très bien au TCE, il y a beaucoup de bienveillance, beaucoup de calme. Ce sont des moments précieux. Le calme est synonyme de qualité, de réflexion pour s’ancrer de façon terrienne et ensuite pouvoir affronter la scène et tout ce que cela implique physiquement et intellectuellement. C’est possible grâce aux équipes que Michel Franck met en place. Il y a toujours un lien très important et une écoute entre toutes les équipes. C’est vraiment un monde souterrain qui s’unit pour créer un spectacle.
C’était une grande chance de pouvoir s’accrocher à quelque chose, de travailler et de ne pas lâcher corporellement mon état de chanteuse. Ne pas respirer normalement avec le masque et ce repli sur soi était une chose terrifiante. Pour nous – artistes et sportifs- qui vivons à l’intérieur de nous-mêmes, beaucoup de choses se sont accumulées au fil des résiliences. Cela a été une bataille d’aller vers cette chose tellement physique qui est le chant, mais également une épreuve de ne pas côtoyer le public, de ne pas côtoyer l’adrénaline.
Avoir pu travailler au Théâtre des Champs-Elysées, à la « maison », était vraiment exceptionnel ! Se retrouver au Théâtre a été une bulle d’air même s’il fallait faire attention. La vigilance était essentielle mais apportait aussi une tension palpable, surtout quand on travaille avec le souffle…
La captation est arrivée comme une cerise sur le gâteau ! Nous préparions cette production depuis si longtemps. Pouvoir finalement présenter cette création mondiale était une chose extraordinaire ! C’est grâce à Madame Foriel-Destezet que nous avons pu réaliser cette captation à huis-clos, et donner une résonnance à la création contemporaine.
J’estime que cet engagement en faveur de la création n’est pas un acte banal, ce n’est pas un dû. Je tiens vraiment à la remercier.
Le Mécénat a une place capitale aujourd’hui. C’est évident ! Il donne la possibilité de voir naître des projets originaux que l’on n’a pas l’habitude de retrouver dans la sphère plus institutionnelle. On a besoin de cette impulsion ! Soutenir la création artistique c’est aussi donner accès à la Beauté, si importante pour la société et la jeunesse. Il y a une quête de sens dans tout cela.
Être Mécène c’est accompagner la transmission. Savoir donner ce que l’on a reçu, de génération en génération, c’est une forme d’éternité.
Je suis convaincue que l’Art peut sauver des vies. Au-delà de la dorure, la Beauté peut aider l’autre à se dépasser. Le Mécénat a cette portée d’offrir une transcendance grâce à la Musique et tous les Arts.
Il y a peu de Théâtre où il y a des concerts chaque soir. A mes débuts, je m’y produisais occasionnellement mais jamais je n’aurai pensé y passer autant de temps ces dernières années… Ce sera certainement le Théâtre qui a le plus compté dans ma vie avec tous ces moments que j’ai vécu et tous ceux que je vis à présent.
On se sent bien au Théâtre grâce aux personnes qui y habitent et aux rencontres que l’on a pu y faire, c’est ce qui fait l’âme d’une Maison.
Oh il y en a pleins ! Si je devais choisir, je dirais un dîner après le Dialogue des Carmélites avec Michel et l’équipe. Un moment précieux de retrouvailles et de convivialité.
Je me souviens de Nana Mouskouri qui avait une voix très aigüe… Je me souviens aussi être allée voir des opérettes à Noël à l’opéra de Toulon pendant mon enfance.
J’aurai envie de leur faire découvrir la Bohême ou Candide de Bernstein. Les enfants ont beaucoup d’imagination, nous ne sommes donc pas obligés de leur présenter des œuvres pour enfants. Pour les adolescents, je vous dirai Lulu. Quand on est jeune, on peut n’avoir jamais entendu de la musique dodécaphonique mais adhérer, car les oreilles sont encore vierges, il n’y a pas de préjugé. La mise en scène est évidemment très importante ! On peut aussi s’amuser avec la musique espagnole comme la vida breve pour mêler l’art populaire à l’art savant.
Leur présence est le plus beau des compliments !
Soyons heureux de participer à la transmission de la Beauté !
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