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    Seiji Ozawa, l’élégance d’un félin au pupitre

    Photo de Seiji Ozawa © Droits réservés
    Seiji Ozawa © Droits réservés

    Seiji Ozawa, immense musicien et homme d’une amabilité incroyable et d’une grande élégance, a eu une longue histoire d’amour avec la France et en particulier avec le Théâtre des Champs-Elysées. Il y apparaît pour la première fois le 6 décembre 1969, dix ans après avoir remporté le premier Prix de direction d’orchestre du Concours de Besançon. Remarqué par Charles Munch, alors directeur du Boston Symphony, celui-ci le fait venir à Tanglewood, la résidence estivale de l’orchestre. A ses côtés, il acquiert ses affinités affectives avec le répertoire français qu’il conservera tout au long de sa carrière.

    Et c’est pourtant avec Le Sacre du printemps qu’il débute fin 1969 au pupitre du tout jeune Orchestre de Paris, formation avec qui il tisse des liens privilégiés. Il se lie ensuite avec l’Orchestre National de France qu’il dirige ici pour la première fois en 1979. Là encore, l’osmose parfaite créée par le magnétisme du chef fait merveille.

    Outre ces deux grandes formations françaises, Seiji Ozawa revient régulièrement sur la scène du Théâtre des frères Perret avec ses « autres » formations : San Francisco en 1973 pour une Fantastique littéralement « fantastique », ses chers New Japan Philharmonic et Saito Kinen Orchestra qu’il contribua à fonder et bien sûr Boston, où il avait d’une certaine façon succédé à son maître Charles Munch. Il viendra à six reprises avec le plus français des orchestres américains notamment pour Berlioz (doublé du Requiem et de Lelio), Mahler, la monumentale Turangalîla de Messiaen, qu’il défendit avec ardeur. Et enfin, rappelons ses venues régulières avec les Wiener Phiharmoniker dont il inaugura la résidence parisienne de la formation au Théâtre en octobre 1993 et avec qui il donnera des programmes très éclectiques comme ce Sacre en 1998 que l’on pensait appartenir plus à son répertoire qu’au leur. Et pourtant.

    Renée Fleming, Seiji Ozawa et Henri Dutilleux au Théâtre des Champs-Elysées en mai 2009 © Christophe Abramowitz

     

    Et puis il y a eu cette relation si particulière qu’il entretenait avec Henri Dutilleux. En 1998 à la tête de « son » Boston, il donnait la création française de Shadows of time et douze plus tard, en mai 2009 la première mondiale de la dernière pièce du Maître, Le Temps L’Horloge, en complicité avec Renée Fleming. Une soirée mythique et une salle entière debout pour célébrer un maître de la composition, qu’Ozawa n’aura eu de cesse de servir.

    Seiji Ozawa était aussi un homme fidèle puisqu’il restera attaché aux Productions Albert Sarfati tout au long de sa carrière et bien au-delà. On en garde le souvenir d’un artiste « hors nomes », l’un des « géants » de la direction d’orchestre de la seconde moitié du XXe siècle et un homme d’une profonde humanité et gentillesse.