Konzertmeister des Berliner Philharmoniker I

Boccherini et Michael Haydn avaient ouvert la voie de l’écriture chambriste à cinq voix, Mozart lui donnera ses lettres de noblesse dont les quintettes pour cordes K 515 et 516 représentent l’apogée du genre dans son catalogue. Par leur dimension et leur architecture, ce sont deux pièces d’une exigence folle dont l’éclat et la joie solaire reflètent radieusement une spiritualité clairement assumée par le compositeur. Quant au quintette avec clarinette K 581, autre chef-d’œuvre, c’est l’histoire d’une amitié, qui lie Wolfgang dès son arrivée à Vienne en 1781 à Anton Stadler, l’un des plus grands virtuoses de son temps, et membre de la chapelle de la cour impériale. Ensemble, ils joueront dans les cercles maçonniques de la capitale autrichienne, et le compositeur écrira pour lui son concerto, le trio des Quilles, les célèbres solos de La Clémence de Titus et ce quintette composé deux ans avant sa mort. Son interprétation en est particulièrement délicate car partout il est question d’équilibre, notion dont les Konzertmeister du Berliner sont depuis longtemps des maîtres en la matière.

COREALISATION Piano**** / Théâtre des Champs-Elysées