Orchestre National de France

Une ouverture de concert avec le célébrissime concerto pour piano n° 21 de Mozart qui donne à David Fray l’opportunité de retrouver les forces musicales de l’Orchestre National de France. C’est une pièce classique en trois mouvements mais où chacun a son propre style et ses harmonies inventives, ces dernières expliquant que cela en fait l’une des pièces avec le plus de difficultés pour son interprète car les passages de virtuosité de l’instrument soliste dominent tout du long. Son caractère majestueux, presque olympien, et ses mélodies ont traversé les siècles pour en faire l’une des pages les plus célèbres du répertoire concertant de Mozart. Suivra l’emblématique Septième de Bruckner. Organiste émérite, professeur scrupuleux, personnalité paradoxale, l’homme était perclus de frustrations sociales et intimes. Il fut pourtant habité d’une ambition profonde : devenir le nouveau Beethoven. Après une longue période de mésestime de soi, Bruckner éprouve à quarante ans un choc esthétique majeur : la découverte de Wagner. L’influence wagnérienne est particulièrement sensible dans sa Septième symphonie. Son mouvement le plus célèbre, le prenant Adagio, est en pleine écriture lorsque Wagner décède à Venise le 13 février 1883. Un choc énorme pour ce musicien qui vénérait Wagner comme un Dieu. Il ne fera que nourrir davantage l’extraordinaire force tellurique de sa monumentale Septième symphonie. Cette soirée donnera aussi l'occasion de retrouver au pupitre du "National" Andris Poga qui vient de triompher dans la récente production scénique de Boris Godounov.

Coproduction Radio France | Théâtre des Champs-Elysées
France Musique enregistre ce concert.